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A.Lamarque : 05/04/2023



Matthieu Vaxiviere : Le projet VPS Racing


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L’année 2021 voit la naissance de l’écurie VPS Racing. Ce projet de sport automobile est porté par trois personnes : Matthieu Vaxiviere, Aurélien Panis et Raphaël Serrano. En remportant deux années de suite la catégorie où elle est engagée (Mitjet 2L France), la structure s’est imposée comme un modèle de réussite.

Échange avec un des cofondateurs, et pilote Alpine en endurance, sur ce tout jeune projet (entretien réalisé en Octobre 2022).

Antoine Lamarque : Comment vous est venue l’envie de créer VPS Racing ?

Matthieu Vaxiviere : L’envie était de créer une structure entre amis : Aurélien Panis, Raphaël Serrano et moi-même. On avait envie de lancer un business. Nous nous sommes vite tournés vers les moteurs. On a d’abord regardé le karting puis la voiture. Finalement, on s’est dit pourquoi pas une team automobile . Le Covid est arrivé et, pendant cette année de pandémie, on a travaillé dans un seul but : créer cette équipe.

AL : Comment avez-vous rencontré vos cofondateurs ?

MV : Mes cofondateurs sont plus des copains que des associés. Je les ai rencontrés grâce au sport auto. Aurélien (Panis, ndlr.), je roulais avec lui il y a un peu plus de dix ans en 2011 en F4. On a commencé notre carrière automobile ensemble. Raphaël est un ami d'enfance d’Aurélien. Quand on s’est rencontré, ça a bien matché et on est devenu tous les trois copains.

AL : Pourquoi avoir choisi la catégorie Mitjet (catégorie monotype et prototype où les réglages et le pilotage font la différence) pour lancer l’écurie ?

MV : Notre but est de recruter et de dénicher des jeunes talents. La Mitjet, en termes de rapport qualité/prix, est le meilleur marché dans le sport auto. Il n’y a pas mieux ! En effet, en termes de budget, c’est raisonnable pour le sport automobile. Cette accessibilité donne des courses à plus de quarante voitures et donc beaucoup d’expérience en course. La Mitjet était le choix parfait. Moi-même, je suis le meilleur exemple puisque j’ai commencé ma carrière en Mitjet. Ça nous tenait donc tous à cœur de débuter en Mitjet et puis, je trouve le championnat très joli. En plus, on est sur les week-ends de GT4 ce qui donne une belle visibilité. Les voitures sont très sympas à conduire et elles ont une belle esthétique.


Tests de près saison - D2L Photo

AL : Jouez-vous un rôle dans l'accompagnement des jeunes pilotes ?

MV : On joue un rôle énorme ! Finalement, c’est plus ça que la préparation des voitures. On a une très bonne auto. On a des voitures très propres et très bien entretenues mais on n'est pas des magiciens non plus. C’est juste de l’entretien et un très bon réglage comme chaque team de course mais, au-delà de ça, c’est tout ce qui est : coaching et analyse du comportement du pilote. Il n’y a pas que le pilotage. Quand on est jeune, on ne comprend pas tout. Il y aussi le comportement que tu peux avoir dans le paddock, dans la voiture, en course ou hors course. Je dirais que 70% de notre travail c’est de les préparer au mieux pour leur suite de carrières. On a un package qui est complet et qui est bon. On arrive à le prouver puisqu’on ne fait pas que gagner un pilote par an. On fait gagner deux à trois pilotes par an.

AL : Quel bilan tirez-vous de ces premières années de VPS ?

MV : Il y a des hauts et il y a des bas. C'est compliqué de gérer une société. Sur le côté purement sportif, c’est une vraie réussite ! On a réussi à être champion dès notre première saison grâce à Louis Rousset et à décrocher des podiums avec les autres pilotes (Perissoutti, Maloigne...). On a donc réussi notre pari. En 2022, on réitère encore mieux en étant plus performant et régulier. Sur le plan humain, je pense qu’on fait quelque chose de très bien. Que ce soient nos mécaniciens, nous en tant qu’associés et nos pilotes, il y a vraiment une très bonne atmosphère. Les bas sont quand il y a de la casse. C’est le sport auto, c’est le jeu aussi.

AL : Quels sont les projets pour le futur de VPS ?

MV : Notre plan est de pérenniser en Mitjet. On voulait faire un minimum de 3 ans voir 5/6 ans si ça continue. On accélère les choses car on a plus de réussite que prévu. Tout roule bien. On regarde pour monter de catégorie.

Cette année, en plus de la Mitjet, VPS se lance en Alpine Europa Cup. Suivez l'équipe sur leurs réseaux.


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